La Jeunesse de Napoléon Bonaparte en Bandes Dessinées

 

Les Costumes

 

Femmes

 

Costumes de femmes de condition modeste - Aiacciu

  • ce sont souvent les femmes du port et de la vieille ville, marchandes de poissons ou de légumes, femmes de pêcheurs ou de journaliers

  • on notera la "capiddina", grande capeline de paille de blé bordée de toile noire. Sa forme est très pécifique.

  • on pose cette "capiddina" sur un mezaru", petit voile qui pend sur la nuque et les épaules

  • la "camisgia" (chemise) est toujours blanche ou écrue (D)

  • la "rucchina" (jupe de dessous) est souvent rouge (F) bordée de noir

  • On notera la "faddetta" = large jupon de toile rayée blanc-bleu (C) que l'on remonte sur les épaule ou la tête et qui sert de châle, de manteau et de voile.

  • A l'église, on remonte son jupon sur la tête et on laisse la "acapiddina", comme sur le costume qui suit c-dessous

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    Costumes de femmes du peuple et de condition moyenne d'Aiacciu

    En haut : costumes de femmes du peuple d'Aiacciui et des environs, artisanes ou paysannes des cantons alentours

  • elles ne portent pas la "faddetta" pour travailler, mais un tablier de toile claire ou noir (au milieu, en haut = dos du corselet)

  • on notera le "spurtellu" (panier en latte de chataîgner) et la "secchja" (seau en bois de genevrier)

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    En bas : femmes de condition moyenne - Aiacciu

  • elles portent plusieurs jupons sous ajupe de couleurs différentes (on les aperçoit en bas de l'ourlet de cette jupe)

  • elle porte la "faddetta" en soie unie bleue pour aller à l'église.

  • la bordure en soie violette entoure le visage et descend devant (en bas, la faddetta retroussée, de dos)

  • ses bijoux sont en corail rouge et prouvent l'aisance de sa famille

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    Corsage de femme de condition aisée

  • toujous dans les rouges (A), cet "imbustu" fait partie du trousseau

  • c'est un objet de prix qui s'offre et se transmet par héritage (de femme à femme)

  • on le porte sur une "casmigia" (chemise en lin blanc)

  • les manches sont "à l'espagnole", c'està dire froncées à l'emmanchure dessus et ouverte à l'aisselle, ajustée sur le bras et l'avant bras, avec des poignets à revers orné

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    Détails de costumes de femmes de condition aisée

    En haut à droite : "reta"

  • coiffure en résille de couleur claire (E) ou noire pour les femmes de plus de 45 ans

  • les jeunes la portent avec une ou deux petites fleurs au dessus de l'oreille gauche

  • c'est une coiffure portée par les femmes de condition moyenne

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    En haut à gauche : "scuffia"

  • coiffe de soie surtout jaune, maintenue par un serre-tête de mêm tissu garni de petit plis

  • le fond forme bonnet de petite taille

  • on pose la "scuffia" sur la tête puis l'on remonte les tresses sur le sommet du crane que l'on attache par dessus la "scuffia" avec un ruban et des épingles

  • c'est une coiffure souvent portée par les femmes nobles "E Signore"

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    En bas à droite : "pindilaccu"

  • pendant d'oreille en or et en corail

  • toutes les femmes de la noblesse et surtout Aiacciu et Bastia portaient de grands pendants d'oreille (ici taille réelle)

  • cela faisait l'essentiel des cadeaux de fiançailles obligés

  • c'était le signe de l'aisancez de la famille et souvent les seuls bijoux de la femme

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    En bas : motifs imprimés sur les "mezari"

  • le "mezaru" est au XVIIIème siècle unn palampore, grand rectangle (80 ou 115 cm par 180 ou 200 cm) de toile des Indes imprimé à la planche sur fond blanc avec des motifs typiques de l'art indien = bhotes, fougères, fleurs, feuillages, guirlandes, arbres de vie, fruits stylisés

  • ces voiles ("mezaru" vient de l'arbre "mezouar") étaient importés de Gênes qui les achetait en Inde, dans les comptoirs du sud, avec l'indigo et les porcelaines, et les bois précieux

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    Femmes de la noblesse

    En haut à gauche : femme de la noblesse en tenue de ville

  • elle porte un corsage comme celui présenté plus haut et plusieurs jupons de couleurs différentes sous sa jupe bleue (B)

  • elle drapée dans un "mezaru" de cotonnade imprimée (sur la tête, elle porte une "scuffia" et possède des "pindilacchi" et un collier de corail rouge

  • le "mezaru" se porte toujours drapé en voile rabattu devant sur la poitrine pour circuler, pais ouvert et pendant dans le dos et sur les épaules si l'on est par exemple en visiste ou dans une échoppe

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    En bas à droite : femme de la noblesse en "habit à la Corse"

  • c'est en fait un costume du XVème siècle qui a évolué et est devenu traditionnel au XVIIIème siècle

  • il consiste en une longue et large robe = "a sacculia" en brocart ou en velours, sans manches, et garnie à l'encolure de broderies, fermée sur la poitrine par de petits boutons

  • sous cette "saciula", on porte une large jupe rouge et un corsage avec des manches à revers sur une chemise en lin blanc fin

  • la "sacculia" est de préférence rouge ou noire, le corsage rouge ou bleu

  • cette dame prote la "scuffia" avec les anttes remontées par dessus

  • on notera que les femmes aisées portent des bas rouges ou bleus et des "scherpine" = petits escarpîns avec un noeud sur l'empeigne

  • ces escarpins sont noires ou rouges

  • on notera encore que "l'habit à la corse" est plutôt reservé aux circonstances intimes, pour recevoir des visites par exemple

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    "casarchinu" = corsage des femmes de Corti et des environs

  • il peut être rouge garni de bleu ou jaune garni de rouge

  • en général, il est décolleté en pointe dans le dos et muni de basques qui descendent à deux travers de main sous la taille

  • le plastron et la partie centrale du dos sont garnis de velours bleu

  • à la fin du XVIIIème siècle, les manches s'arrètent au milieu de l'avant-bras

  • il est lacé sur le devant

  • une pièce triangulaire "a retella" est glissée sous le laçage sur l'estomac

  • ce "caracchinu" se porte sur une chemise de lin blanc

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    Femmes de Corti et alentour

    En haut à gauche : femme du peuple, vallée du Niolu ou Venacu (alentour de Corti)

  • elle porte ce que les voyageurs et chroniqueurs appelent "l'habit à la corse", la "saccula" mais au lieu d'être en brocard ou velours comme chez les nobles, la sienne est en bure en gros drap velu, brun foncé

  • le "pannulaniu" tissé avec la laine des chèvres locales

  • cette "saccula" sans manche laisse voir les manches de "l'imbustu", son corsage end rap rouge (K) et sa jupe dans le même tissu

  • Par l'encolure de la "saccula" qui est bordée de tissus bleu turquoise, rouge ou violetdépasse le plastron et le col debout de la chemise en lin blanc

  • on notera que les femmes vont pieds-nus

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    En haut à droite : femme aisée de Corti (bourgeoisie et petite noblesse)

  • elle porte le "casacchinu" par dessus une chemise blanche en lin fin

  • la jupe de dessus retroussée devant est bleue

  • c'est une "falddetta" de soie qu'elle porte sans la rabattre sur sa tête

  • son jupon de dessus est en drap rouge bordé de bleu dans le bas

  • elle a des pendants d'oreille circulaires en argent doré et un collier de corail rouge

  • sur la tête, elle porte le "capanghujulu" (la tête d'ange), un turban de toile fine blanche drapé en auréole

  • les "scherpine" (escarpins) sont noirs avec un ruban rose et les bas sont bleus

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